Le déclin pétrolier

Compte rendu de la présentation sur le « déclin pétrolier » du 20 décembre 2012 par Hugues Stoeckel au local des jeunes écolos

Les propos ci-dessous n’engagent que leur auteur.

H. Stoeckel est l’auteur de l’ouvrage « La faim dans le monde ».

Environ 87% de l’énergie consommée aujourd’hui serait non renouvelable.

H. Stoeckel inclut dans ces 87% le nucléaire dans la mesure où il s’agit d’une énergie créée à partir d’éléments non renouvelables.

Les chiffres sur la situation du monde au plan énergétique relèvent encore pour la plupart du secret d’Etat.

Il y a surtout un « imbroglio » sur les réserves de pétrole existantes. Il est dû au mode de comptabilisation. En effet, les gisements de pétrole aux USA appartenaient aux propriétaires terriens. Lorsque l’Etat a voulu leur acheter ces gisements, il a demandé aux propriétaires d’estimer leurs réserves de pétrole. Les chiffres ont été volontairement gonflés, tout naturellement. Cette pratique a permis aux propriétaires terriens d’obtenir des indemnités plus importantes, mais il a surtout dopé les valeurs en bourse. Cette pratique s’est généralisée dans le reste du monde.

Le mode de chiffrage de l’OPEP dans les années 1980 a lui aussi contribué à l’imbroglio. L’OPEP est une organisation qui vise à maîtriser la production de pétrole afin de pouvoir fixer des prix beaucoup plus intéressants pour les producteurs pétroliers. Les membres de l’OPEP avaient décidé que le prix de vente du baril serait déterminé par pays au prorata des réserves de chacun. Les Etats qui avaient les plus grosses réserves pouvaient fixer les plus hauts prix…

Les chiffres portant sur les réserves sont depuis restés inchangés, malgré l’épuisement des ressources dû aux extractions.

La majeure partie des réserves se trouve actuellement au Moyen-Orient/dans le Golfe.

Jusqu’en 2008, la capacité de production de pétrole était supérieure à la demande. Les prix pouvaient donc être concurrentiels. Aujourd’hui, la demande est plus forte que la capacité de production. C’est pourquoi les prix vont inéluctablement augmenter.

Chaque année, nous avons environ 1,2% de pétrole en moins. Les choix politiques alimentent la boulimie pétrolière, par exemple lorsque le choix est fait de privilégier les autoroutes au lieu des voies ferrées.

Si le pétrole représente aujourd’hui 37% de l’énergie totale consommée, 97% de l’énergie utilisée pour les véhicules est le pétrole.

85 millions de barils sont produits par jour. 1 baril = 159 litres environ. Il faut 7 barils pour atteindre une tonne. 31 giga barils (soir 31 milliards de barils) sont produits par an.

L’essentiel de l’énergie restante sur notre planète est le charbon. Mais ses effets son désastreux : un rejet énorme de CO². Or le charbon est en plein boom en Chine.

Au rythme actuel, les stocks d’uranium pourraient être épuisés en 2018.

En 2012 : 393 ppm de CO².

D’ici la fin du siècle, si rien n’est fait : 1000 ppm et + 8°C.

La crise énergétique met également en péril notre alimentation parce qu’on s’est rendu dépendants machines + engrais chimiques.

Mais les agrocarburants ne sont pas une solution : les prix alimentaires flambent.

9 million de personnes meurent chaque année e faim ou de malnutrition.

  • Références utiles :

– Le Protocole de RIMINI : un document éloboré par des chercheurs. Aucun effet juridique. Vise à trouver des solutions pour gérer la raréfaction des ressources (démondialiser, relocaliser etc) ;

– Les villes en transition : prise d’initiatives pour préparer le choc écologique. Actions à prôner.

  • Sources de l’auteur :

– chiffres de l’ASPO (une association d’experts mondiaux du pétrole, anciens dirigeants de compagnies pétrolière cf Colin Campbell) ;

www.manicore.com ;

www.avenir-sans-petrole.org ;

www.stormsmith.nl

  • Question : que faire alors ?

De l’avis de l’auteur, le choc écologique étant inévitable, il s’agit de préparer ce choc, et non pas de se leurrer sur une éventuelle normalisation de la situation. La responsabilité des Verts serait de préparer les citoyens à ce choc.

Pour télécharger ce compte rendu : 2012.12.20 – CR LE DECLIN PETROLIER

Un commentaire pour Le déclin pétrolier

  1. Gosten dit :

    Faut tout de même pas pousser mémère dans les bégonias avec vos +8°.
    Déjà, il n’y aura pas assez de charbon pour cela
    http://energeia.voila.net/fossile/charbon_declin.htm
    Pas assez de pétrole non plus, ni de gaz.
    Et l’uranium ne sera pas épuisé en 2018, dans 5 ans.

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